CommuniquĂ© de lâassociation
Enseignement Public et Informatique (EPI )
La rentrĂ©e 2017, prĂ©parĂ©e par la ministre de LâĂducation nationale, propose, dans lâenseignement gĂ©nĂ©ral, l'extension de l'enseignement facultatif « informatique et crĂ©ation numĂ©rique » (ICN) aux terminales ES et L.
Cette nouvelle avancĂ©e s'ajoute Ă la crĂ©ation de l'enseignement facultatif « ICN » en classes de seconde Ă la rentrĂ©e 2015 et de premiĂšre ES, L et S Ă la rentrĂ©e 2016 et Ă l"enseignement de spĂ©cialitĂ©, Ă©galement facultatif, « informatique et sciences du numĂ©rique » (ISN) en terminale scientifique (rentrĂ©e 2012). Ainsi quâĂ celle dâun enseignement de lâinformatique pour tous les Ă©lĂšves des classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles scientifiques Ă la rentrĂ©e 2013.
La rentrĂ©e 2016 avait vu Ă©galement des apports significatifs de notions informatiques aux programmes dâenseignement de lâĂ©cole primaire et du collĂšge.
Tout cela traduit un dĂ©but de prise de conscience, par nos responsables, de la nĂ©cessitĂ© dâintroduire lâenseignement de la science et technologie informatique Ă tous les niveaux et dans toutes les sĂ©ries. Les actions menĂ©es ces derniĂšres annĂ©es, en premier lieu par l'association Enseignement public et informatique et la SociĂ©tĂ© informatique de France, ont portĂ© partiellement leurs fruits.
Dans la circulaire de rentrée 2017, on peut lire à propos du lycée : « Ainsi, les élÚves de la voie générale qui le souhaitent peuvent désormais suivre un parcours numérique continu de la classe de seconde à la classe terminale. »
Mais avec quels enseignants ?
Depuis des dĂ©cennies, lâEPI alerte les pouvoirs publics sur lâimpĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de former les enseignants. Tous les enseignants Ă lâutilisation des outils numĂ©riques dans leurs disciplines respectives et, certains dâentre eux, Ă lâenseignement de la science et technologie informatique.
Ces derniers doivent ĂȘtre formĂ©s, comme leurs collĂšgues des autres disciplines, au cours dâun cursus universitaire conduisant aux concours du Capes et de lâagrĂ©gation (externes, internes).
La crĂ©ation d'un Capes et d'une agrĂ©gation d'informatique n'exclurait pas la mise en place de mesures transitoires comme des habilitations (du type de celles mises en Ćuvre pour les professeurs d'ISN) permettant une montĂ©e en charge progressive. La formation continue et les Ăcoles supĂ©rieures du professorat et de lâĂ©ducation (ĂSPĂ) doivent jouer le rĂŽle qui est le leur.
Elle traduirait la volonté d'aller résolument vers un enseignement d'informatique de culture générale pour tous les élÚves. Un cap serait franchi à la hauteur des enjeux pour notre pays.
LâEPI souhaite que le prochain gouvernement prenne dâurgence les dĂ©cisions qui sâimposent pour former l'homme et la femme, le travailleur et le citoyen du 21Ăšme siĂšcle dans une sociĂ©tĂ© oĂč l'informatique et le numĂ©rique sont omniprĂ©sents. Comme le dĂ©clarait l'AcadĂ©mie des sciences dans son rapport de mai 2013, Ă propos de l'enseignement de l'informatique : « Il est urgent de ne plus attendre ».
Paris, le 6 avril 2017