Une discipline de spécialité « Numérique et science informatique » au lycée.
Une réelle avancée.
Le Ministre de l'Ăducation nationale Jean-Michel Blanquer a prĂ©sentĂ© le projet de rĂ©forme du baccalaurĂ©at et du lycĂ©e le 14 fĂ©vrier dernier.
Ce projet comporte une discipline de spĂ©cialitĂ© « NumĂ©rique et sciences Informatiques » en PremiĂšre et Terminale et, dans le socle de culture commune de PremiĂšre et Terminale, un enseignement « HumanitĂ©s scientifiques et numĂ©riques ». L'informatique, omniprĂ©sente dans la sociĂ©tĂ© au 21Ăšme siĂšcle devient, enfin, une discipline Ă part entiĂšre au lycĂ©e. L'EPI qui, depuis des dĂ©cennies, Ćuvre pour un enseignement d'informatique de culture gĂ©nĂ©rale pour tous les Ă©lĂšves et pour une formation plus approfondie se fĂ©licite de ces mesures.
L'enseignement « Numérique et sciences Informatiques » sera de 4h/semaine en PremiÚre et de 6h/semaine en Terminale. Les élÚves auront à choisir, parmi 11 disciplines proposées, 3 disciplines en PremiÚre et 2 en Terminale.
Il va falloir maintenant Ă©laborer les programmes de ces enseignements. Cela suppose de prĂ©ciser ce qu'il faut entendre par « HumanitĂ©s scientifiques et numĂ©riques » dont on ne voit pas bien le contour et les contenus. Cet enseignement doit avoir un contenu informatique scientifique. Pour « NumĂ©rique et science informatique » la tĂąche sera plus simple dans la mesure oĂč cet enseignement a vocation Ă Ă©tendre l'enseignement de spĂ©cialitĂ© optionnel ISN (Informatique et Sciences du NumĂ©rique de l'actuelle Terminale S) Rappelons que le programme de cet enseignement comporte les 4 grands domaines de l'informatique : algorithmique, programmation et langage, information, matĂ©riel et rĂ©seaux.
Et surtout il faudra suffisamment de professeurs formĂ©s pour assurer ces enseignements car on court le risque dâune offre trĂšs inĂ©galitaire selon les Ă©tablissements et les territoires !
Il faut, sans attendre, créer un Capes et une agrégation d'informatique (1). Dans un premier temps, on devra évidemment s'appuyer sur les enseignants assurant l'option ISN, l'institution scolaire devant reconnaßtre pleinement leurs compétences. L'indispensable formation informatique des enseignants est une condition incontournable de la réussite de cette réforme. Une ardente obligation trop longtemps différée !
Association Enseignement Public et Informatique (EPI)
Paris, le 16 février 2018
Mail : bureau@epi.asso.fr
(1) On pourra se référer aux rapports de l'Académie des Sciences, des missions Mathiot et Torossian-Villani, ainsi qu'aux documents de l'EPI et de la SIF, qui tous se prononcent pour un Capes et une agrégation d'informatique : http://www.epi.asso.fr/revue/docsom.htm